Il n’y aurait demain que 3 Pôles Etudes de réseau,contrairement aux 5 annoncés en 2018
L’information est tombée la semaine dernière, au mépris des engagements passés. Le cahier technique du projet d’entreprise prévoyait de réduire de 7 à 5 les services en charge des études de réseau. Marseille et Paris perdaient cette activité des services SED, la direction annonce maintenant que Nancy et Nantes font partie de la charrette.
Les justifications oiseuses ne convainquent personne, en particulier les gens du métier. Pour la CFDT, c’est une approche gestionnaire qui motive ce redéploiement, peut-être parce que cette activité ne s’impute que très peu sur les projets - elle est mal « capexisée » - et que l’impréparation de D&I à faire face au SDDR conduit le directoire à réduire les couts de personnel à tout prix.
L’équilibre des bassins d’emploi jeté aux orties
Le projet d’entreprise présenté il y a trois ans avait mis la focale sur les salles H24, et les réorganisations du métier D&I semblaient guidées par la nécessaire solidarité entre établissements afin que l’équilibre de chaque bassin d’emploi soit préservé.
Cet engagement de M. Brottes ne fait plus partie des hypothèses selon les dernières annonces, alors même que depuis, un SDDR très ambitieux nous sert de ligne directrice, mettant à nouveau le projecteur sur les ressources D&I. Pour la CFDT, ce reniement est inacceptable, nous demanderons des comptes au directoire à ce sujet.
Des études hors sol et loin des territoires
La réforme RTE2 avait eu comme intérêt de rapprocher études de réseau et activités de gestion des politiques et de patrimoine. Une bonne chose car de bonnes études décisionnelles s’appuient avant tout sur de bonnes données d’entrée. Demain, les agents qui réaliseront ces études à Lille, Lyon et Toulouse verront de très loin certains secteurs du territoire, et pourront beaucoup moins facilement s’appuyer sur leurs collègues en proximité des territoires. Les « expérimentations » et « cas d’usage » lancés depuis deux ans pour justifier l’injustifiable ont bizarrement éludé cet aspect des choses…
Une inquiétude pour les décisions à venir
Cette annonce interroge sur les arbitrages à venir en ce qui concerne les futurs pôle d’études techniques pointues d’ingénierie LA/LS, études liaisons, les coopérations inter-centres. Tomberont-elles à nouveau de manière abrupte, sans information préalable des instances représentatives du personnel ? C’est inacceptable, les réformes qui aboutissent sont celles qui sont négociées, pas imposées à la va-vite.
Rien ne justifiait un tel empressement lors du retour au bureau de salariés qui ont vécu 15 mois compliqués avec le Covid, pour les accueillir avec une annonce brutale. A moins que le directoire n’ait profité du changement de directeur à D&I, l’ancien n’étant plus là pour justifier la décision et le nouveau trop récent pour le faire…
Vos représentants CFDT seront présents auprès des salariés concernés, et se battront pour faire valoir une vraie vision du métier décisionnel.