CSE Fonctions Centrales : séance du 8 février 2024

Rédigé le 08/02/2024


Flex office ou densification des bureaux, telle est la question !

Au bout du compte, aurons-nous du Flex office densifié ?

 

Au motif qu’un millier de salariés seront recrutés à l’horizon 2028-2030 et que plus de la moitié d’entre eux pourraient rejoindre les sièges parisiens de Window et Palatin, soit plus de 20 % de salariés en plus sur ces 2 sites par rapport à la situation actuelle, l’employeur vous propose de choisir entre 2 alternatives : le Flex office ou la densification.

A cet effet, les salariés des immeubles Window et Palatin ont reçu vendredi 2 février 2024 un sondage les invitant à se positionner sur l’un des deux types d’aménagements possibles : le Flex office ou la densification.

Comment les salariés peuvent-ils se positionner et s’exprimer sur des sujets dont ils ne maitrisent pas tous les tenants et aboutissants ?

Vous noterez au passage qu’aucune autre alternative n’a été proposée pour absorber le surplus de recrutements. Et pour cause, ces 2 aménagements Flex ou densification sont tellement plus commodes puisque l’employeur n’est pas contraint de repousser les murs.

Ajoutons que les organisations syndicales n’ont pas été associées à ce projet, manifestement trop clivant et c’est bien regrettable.

Où est le dialogue social vanté à chaque cérémonie de vœux et systématiquement reporté à des jours meilleurs ?

Sur ce dossier hautement épidermique, les organisations syndicales sont donc sciemment écartées.

L’évaluation des risques et des impacts découlant des aménagements proposés (densification des espaces de travail et Flex office) doivent faire l’objet d’études et d’échanges dans les instances prévues à cet effet avec les représentants du personnel. 

Or nous n’avons aucune information, aucune proposition de co-construction, aucun point d’étape, aucun résultat. Rien. Par exemple, nous n’avons eu aucun retour sur l’enquête de fin 2023 supposée recenser le taux d’occupation des bureaux des immeubles parisiens.

En matière de dialogue social, on repassera. Nous faisons face à une omerta.

Alors bien sûr, l’employeur prend des précautions avec des messages ouatés pour ne pas heurter et effrayer ses salariés en leur faisant croire qu’ils sont pleinement associés et que le choix final sera surtout le leur. On est prié de les croire.

Le sondage que les salariés parisiens ont reçu en est la parfaite illustration. Dans ce sondage, on vous invite à vous prononcer jusqu’au 16 février 2024 et dans le même temps, on vous informe que le directoire prendra sa décision T1 2024. Inutile de préciser que T1 2024 démarre au 1er janvier…

La Direction avance en mettant clairement les salariés en situation d’otage d’une politique d’aménagement déjà décidée.

Evidemment, la CFDT n’est pas dupe et est vent debout contre la méthode et contre cet enfumage orchestré.

Les enjeux sont structurants et engagent vos conditions de travail sur les 10 ans à venir au moins. Cela mériterait un minimum d’échanges, non ?

Rien de tout cela, l’absorption des nouveaux recrutements est envisagée sous le seul prisme immobilier et dans une logique purement comptable. Comme d’habitude, le bien être des salariés au travail est la variable d’ajustement.

Quelques exemples d’interrogations : comment les nouvelles nuisances seront-elles gérées ? Mobilité réduite entre bureaux à la fois rapetissés et ramassés, salariés sacrifiés et proches de zone de passage, bruit amplifié, promiscuité, bulles raréfiées... Chut, pas un mot.

Quelle est la trajectoire d’ensemble du projet ? DIREM est passée en Flex office, DIESE est en mode densification. Faut-il comprendre que ce sera à la carte par direction ou aurons-nous un alignement par le bas des aménagements imposés à tous ?

Une direction aura-t-elle le redoutable privilège de goûter au Flex office densifié ?

On nous susurre que les régions seront aussi soumises à ce régime minceur dans un second temps. Mais chut.

Ayez confiance donc puisque l’Employeur vous dit que tout se passera bien…

Pour ces raisons, la CFDT a exigé dès l’ouverture du CSE Fonctions Centrales de ce matin 8 février, que le dossier Flex office/densification soit porté à l’ordre du jour du prochain CSE pour défendre les intérêts des salariés impactés.