Visite du directeur de DI à Toulouse

Rédigé le 21/10/2021


Une occasion pour les salariés de parler de la réalité du travail en région

Crise du Dispatching à Toulouse :

Comme nous le faisons depuis le mois d’avril 2021, nous rappelons au Directeur de l’établissement DI l’urgence de sortir de ce conflit sans précédent qui plonge une majorité des salariés de DI Toulouse dans une situation de mal-être et de lassitude.

M. Abdalloui dit en avoir conscience et souhaite une sortie durable à ce conflit.

Nous rappelons que cette crise sociale vient se cumuler aux impacts de la période COVID, aux complexifications démesurées de nos processus et au fiasco de la mise en place des outils de pilotage. Nous insistons sur le besoin urgent de redonner du sens à nos activités. Nous devons être éclairé sur les perspectives de sortie de crise et sur les actions palliatives à mettre en place dans l’immédiat.

Nous regrettons que les directions nationales aient tardées à prendre la mesure de cette crise. Il en résulte une fracture entre les salariés qui devra être rapidement résorbée. Il appartient aux employeurs de traiter cette situation sans encourager les expressions partisanes qui pourraient se révéler, à terme, préjudiciables.

La CFDT rappelle qu’il ne sera pas possible de rattraper le travail qui n’a pas été réalisé en 2021. Nous insistons pour que les salariés de DI Toulouse ne soient pas mis sous pression lors de la reprise de l’activité. Nous mettrons plusieurs années à amortir ce retard, nous espérons que la mémoire de l’entreprise ne sera pas volatile. Le Directeur de l’établissement nous informe en avoir pleinement conscience et souhaite que cet épisode ne dégrade pas l’image de RTE à l’externe.

Projet d’entreprise & performance DI :

La CFDT souhaite connaitre les options retenues par le métier DI et leurs impacts.

Pour M. Abdalloui, le passage des études LA de la maille 7 à 5, annoncé dans le projet d’entreprise, puis revu à la maille 3 comme pour les SED n’est pas arrêté. Il est nécessaire de son point de vue de garder des compétences pointues dans le domaine des liaisons aériennes.

La direction de l’établissement convient que l’accompagnement concernant l’évolution des SED à la maille 3 a été maladroite et mal vécue par les salariés impactés.

D’une façon générale :

  • On conserve la maitrise d'ouvrage, on développe des marchés de tâches externalisées d'appui à l'ingénierie,
  • On se professionnalise pour mieux utiliser les marchés et limiter les surcoûts,
  • On sous traite les projets ou notre compétence a une faible valeur ajouté,
  • On simplifie les processus et les outils.

Sur ce dernier point, nous faisons remarquer que c’est tout le contraire qui est fait. Tout vouloir piloter avec un même niveau d’exigence est une hérésie !

Les évolutions des outils doivent se faire à partir des besoins et des connaissances opérationnelles des métiers. Il est indispensable que les fonctions supports s’appuient sur l’expérience des régions.

Nous insistons sur le fait que la sous-traitance et l’entraide entre régions ne réglerons pas les problèmes plus profond de notre organisation et ne permettrons pas de dégager des ETP à la hauteur des besoins attendus.

 

Rémunération :

Nous rappelons les doutes et malaises chez les salariés sur les mesures annoncées : baisse du nombre d'avancements, baisse de l'abondement sur les versements volontaires. 

Nous rappelons que le pas d’augmentation de 0,1% représente 2 à 3€ d'augmentation par mois et qu’il sera difficile avec de telles récompenses de motiver les troupes pour réaliser l’incroyable objectif du SDDR.

La perspective d’une évolution monotone des rémunérations n’est pas de nature à motiver les plus jeunes, à garder éveillé les plus anciens et à recruter les meilleurs talents.

Nouveau mode de travail  :

L’entreprise ne s’est pas encore positionnée sur l’évolution des modes de travail au sortie de la période Covid qui a bouleversé notre organisation et notre rapport à l’activité.

M. Abdalloui nous informe de la constitution de groupes de travail pour éclairer ce sujet. Souhaitons que la CFDT pourra être entendue lors de la négociation de l’accord qui s’ouvre en fin d’année. Il s’agit pour RTE d’être exemplaire sur ce domaine et de ne pas rater ce rendez-vous historique.